Mazères Cassagne Sports

C’est en 1908, sous l’impulsion d’un ingénieur papetier, M.-Huggins, que le Stadoceste mazérien, voyait le jour.

Le club connaissait un fort engouement des ces premières années. Les soirs de victoire, l’harmonie des papeteries de Mazères donnait l’aubade et tout ceci se terminait par des banquets mémorables.

La guerre de 1914-1918 devait stopper cet élan. De nombreux jeunes ne revinrent pas : 50 % de l’effectif de 1914 disparaissait.

En 1919, les survivants et les jeunes regroupés a

utour de M.-Fournier, recréèrent l’équipe. La saison 1923-1924 marque l’apogée du Stadoceste mazérien qui devint champion des Pyrénées, troisième série, en battant Carbonne (3-0). Hélas ! ce succès fut sans lendemain, le club tombant par la suite en sommeil. Il n’y avait plus d’équipe mais l’amour du ballon ovale couvait toujours et sous l’impulsion de l’instituteur M.-Bourgade, les garçons des écoles s’initiaient. La pénitence devait durer dix ans. En 1935, l’envie fût la plus forte, quelques jeunes recommencèrent à vouloir reporter ce maillot «rouge et noir», cher à leur coeur et grâce à une quête, ils purent acheter des équipements et remettre sur les rails le Stadoceste mazérien. Quelques victoires et autant de défaites amenèrent les deux maires de Cassagnes et Mazères, MM.Robert et André Lacroix a annonçait la création du Mazères Cassagne Sports.

Beaucoup d’anciens du Stadoceste mazérien reprirent du service. Extraordinaire engouement de la population qui suivait tous les matchs notamment lors de la bonne saison 1937-1938, ponctuée par une finale du championnat des Pyrénées face aux Taxis de Toulouse et la route du championnat de France stoppée par le Gallia de Perpignan.

De 1939 à 1941, interruption due à la guerre mais dès la reprise (1941-1942), saison glorieuse pour le MCS qui sur vingt-cinq matchs en enlevait vingt-trois, faisait un match nul, en perdait un face à Graulhet, ce qui lui coûtait le titre.

A la libération au milieu de l’allégresse générale, un petit drame vient secouer le MCS.

Les municipalités et les maires étant déposés, le club voyait toutes les aides supprimées. Il fallut tenir coûte que coûte, nouvelle quête auprès des habitants des deux villages, qui répondirent au-delà de toutes les espérances puisque le produit fut bien supérieur aux subventions allouées et le club fut sauvé.

Depuis le club oscillent entre bon et moins bon résultats, connaissant diverses actualités auxquels il a dû faire face. De nos jours, le club affiche une belle santé au plus haut niveau régional avec 2 titres remportés en 2 ans.

William Servat, fait ses premières gammes en rugby seulement en 2e année de minimes (13ans). Connu pour sa puissance et sa hargne dans le combat il sera rapidement appelé par le Stade Toulousain, club dans lequel il réalisera de grandes performances et sera couronné de 49 sélections en équipe de france. Au cours de sa carrière de joueur, « La bûche » (surnom de William) remportera 3 titres de Champion d’Europe, 5 titres de Champion de France et 2 tournoi des 6 Nations. Considéré au cours de sa carrière comme le meilleur joueur du monde à son poste, le talonneur racrochera les crampons et deviendra entraineur du Stade Toulousain puis du XV de France. Il effectue cette nouvelle tâche avec toujours autant de réussite puisqu’il a récemment décrocher un Grand Chelem en 2022 avec le XV de France lors du Tournoi des 6 Nations .

Albert Cigagna est un joueur formé au club de Mazères, pour lequel il a joué jusqu’en 1978. Le jeune troisième ligne centre rejoint le Stade Toulousain en 1981 et devient même capitaine de l’équipe pendant plusieurs années. Il marque sa génération par ses qualités et son sens du jeu. Ce joueur d’exception évolue ensuite au Castres Olympique avant de finir sa carrière au club de Pamiers.